Pour répondre à la question « qui suis-je », nous ne cessons de raconter des histoires.
Et
parmi celles-ci, il y a nos liens à un animal, un arbre, une rivière ou
des matières. Dire je, c’est exprimer combien nous sommes reliés à la
nature par d’innombrables capillarités secrètes. Jean-Philippe Pierron
mène l’enquête auprès de philosophes et penseurs de l’écologie. Souvent,
la rencontre d’un animal ou d’un paysage a été le catalyseur de leur
engagement, comme si une brèche poétique et sensible s’était ouverte en
eux, permettant une nouvelle manière de se penser, d’agir et de sentir,
comme si elle avait inauguré un style d’engagement, vivant humain parmi
les vivants. Partant de ces constats, il invite chacun à faire retour
poétiquement sur sa propre expérience, mettant au jour la dimension
écobiographique de sa vie.
Il interroge les conditions sociales
et culturelles qui empêchent d’ordinaire de les évoquer, y trouvant une
des raisons de la crise de nos liens avec la nature. Cet ouvrage
travaille à l’expression des prémisses d’une transformation radicale, en
vue de relations plus équilibrées et vivantes avec la nature.