Le samedi 2 mars à 20h
Jean-Luc Meyssonnier et Jacques Estager présenteront le cours du livre "Douceur" (ed. Lanskine) en projection et
lecture instantanées, prêts aux questions par exemple
sur la façon dont ils l'ont composé (cette aventure-là), et sur
le travail du photographe.
es éditions du Chasse, 2011
je suis bien resté là,
des jours, à la mi chemin de l'horizon belle allongée et coudée là-bas sente de l'horizon, dès la nuit, sans bruit, entre l'auberge et le jour
d'abord dès la nuit, sans image, moi rêveur des vies
déjà rêveur des chambres aux fenêtres sur les jardins
d'abord pas la nuit des premiers jardins
d'abord pas le jour des premiers jardins,
entre l'auberge et le jour
dans la chambre de Douceur
Jacques Estager "Depuis son premier livre Une pierre sous la rivière,
en 1971, Jacques Estager ne déroge jamais à son entreprise qui pourrait
être résumé par ceci : « et déjà moi je suis transparent sinon
je ne suis pas » Claude Chambard
Jean-Luc Meysonnier :
"Ce qui m'intéresse dans le paysage, c'est d'en explorer la matière graphique pour en faire ressortir la poésie"
"Depuis plusieurs années, Jean-Luc Meyssonnier explore le
paysage. Avec une présence singulière au monde, et une passion inchangée
pour le noir et blanc, son souffle de photographe tente de relier la
Terre, l'Homme et le Ciel."
Le Pays d'en Haut
Pour l accompagner dans sa quête, Jean-Luc Meyssonnier s'est entouré de
plusieurs auteurs : Hélène Ribot, Jean-Gabriel Cosculluela, Jacques
Estager, Gil Jouanard, Hervé Ozil, Pierre Rabhi, Jacques Roux,
Jean-Jacques Salgon, Martin de la Soudière, Joël Vernet, avec lesquels
il se sent en parenté. Chaque texte ouvre un nouvel horizon avec son
propre battement de coeur. Chaque semeur de mots révèle ses emblèmes
personnels, des sentiments aigus, des traces de vie cernées d'éclats et
de signaux salvateurs.
C est donc entre images et mots que Le Pays d'en
haut s'incarne, qu il livre sa substance, nous arrache à l'ordinaire et
nous offre une autre lumière du monde.Quel que soit le thème qu'elles abordent, les
photographies de Jean-Luc Meyssonnier emploient le même langage : une
somptueuse et rigoureuse dialectique entre l'ombre et la lumière, entre
le noir le plus profond et le blanc le plus pur. Entre les deux, les
dégradés sont subtils et visent à définir non l'immédiat de l'objet
représenté, mais la projection de nos doutes et de nos fantasmes. Tout
est visage et tout est pierre, chez Jean-Luc Meyssonnier. Tout est
désert et absence, tout est présence aussi : mais c'est à nous de mettre
au monde le réel de ces formes silencieuses qui évoquent une sensualité
étrangement glaciale. Jacques Roux
lhttp://www.meyssonnier.com