Lecture à deux voix et présentation du livre « Carnet Rose » de Gilles Simon aux éditions Musimot
Né en 1957, en banlieue parisienne, Gilles Simon est arrivé dans les Ardennes en1985. Tombé immédiatement amoureux des paysages de l’Ardenne, son premier sonnet lui est inspiré par la vue d’un champs ensanglanté de coquelicots à la sortie de Poix-Terron en 1994, au moment du génocide rwandais ; Blessures africaines d’Ardenne était né. Le journal l’Ardennais le publiait alors dans un article intitulé « Rimbaud l’Africain ». Puis Gilles Simon, s’appuyant sur ses thèmes de prédilection que sont l’amour et les paysages de l’Ardenne en ce qu’ils poussent à la rêverie et à l’introspection, participe à divers concours de poésie mais aussi de nouvelles, organisés notamment par l’Association des Auteurs et Artistes Ardennais, la Société des Poètes et Artistes de France, la Plume Lorraine ou l’École de la Loire de Blois.
« Carnet Rose » est avant tout un récit sur l’amour. Un amour unilatéral, un amour utopique, l’amour d’un poète pour sa muse révélée. Un amour ici à sens unique. C’est avec lucidité et humour que Gilles Simon se moque de lui-même, de l’innocence, de la crédulité du poète amoureux qu’il dépeint dans une écriture juste qui nous emporte dans cette relation improbable.
« Les passantes, dit le poète, sont celles entrevues et qu’on laisse partir en gardant le souvenir de la grâce d’une silhouette. Quand Rose est apparue et est venue vers moi avec son rire inimitable et son sourire avenant, elle m’a considéré. Je n’étais pourtant pas moi-même un passant considérable. Je fis alors le voeu qu’elle ne soit pas de ces passantes. J’allais arrêter le cours de son pas. J’avais, moi le faible, décidé de saisir la chance par la chevelure. Elle ne serait pas une de ces nomades du coeur. Capturer un corps, un prénom, un parfum et le brandir tel un talisman, à la face de l’inanité des choses, de la solitude et de la tragédie du quotidien… »
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